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cette jeune fille, aussitôt qu’elle a un moment de libre, s’empare de quelque roman ; et j’ai des raisons de supposer que, lorsqu’elle se retire dans sa chambre, au lieu d’éteindre la lampe et de dormir, elle lit encore durant des heures entières.

— Cela n’est pas bien du tout ; mais je sais d’une autre source qu’elle imite en cela sa maîtresse de français, dit mon père, qui aimait beaucoup dans ses bons moments taquiner madame d’Ives.

— Oh ! excusez-moi ; moi, j’ai quarante-cinq ans ! répondit madame d’Ives.

— On ne le dirait certes pas, fit mon père.

— Vous êtes méchant.

— Je ne sais pas ; mais ce que je sais bien, c’est que Hania ne prend pas ses romans dans la bibliothèque, vu que le prêtre Ludvig en a la clef ; toute la faute ne peut donc retomber que sur le professeur.

Effectivement, madame d’Ives avait lu