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Mon père le regarda en souriant et dit :

— Cela fera un fameux bretteur. Mais toi sais-tu également l’escrime ?

— Parfaitement, mon père. Je me bats parfois avec Kaz. De tous les camarades avec qui j’ai fait des armes, un seul est plus adroit que moi.

— Qui donc ?

— Sélim Mirza.

Mon père fronça les sourcils.

— Ah ! Mirza ! Mais tu es plus vigoureux que lui.

— J’en conviens. D’ailleurs, nous ne nous battrons jamais, Sélim et moi.

— Oh ! tout arrive ! répliqua mon père.

Après le repas, nous nous assîmes sur un large balcon, d’où l’on avait vue sur l’immense cour et sur la route ombreuse, plantée de tilleuls.

Madame d’Ives faisait un crochet de dentelle pour des essuie-mains d’église. Mon père et le prêtre Ludvig fumaient leur pipe en dé-