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canot, dressait en ce moment dans la cour de jeunes chevaux. En nous apercevant, il accourut vers nous monté sur un superbe cheval qui galopait comme un endiablé ; il nous pria d’admirer la performance de son coursier, son ardeur et son allure, puis il sauta de sa selle et s’approcha de nous. Nous visitâmes ensemble les écuries, les magasins, les granges et nous nous apprêtions à gagner la campagne, quand on nous avertit que mon père était arrivé. Je dus donc rentrer à la maison.

Mon père vint à ma rencontre et, quand il connut le résultat de mes examens, il m’embrassa et me déclara qu’à partir de maintenant il me regarderait comme un homme. Et effectivement, un changement notable se produisit dans nos relations. Il me témoigna aussitôt une grande confiance et beaucoup d’amitié. Il se mit à me parler des affaires qui concernaient nos propriétés, me demanda des conseils, s’il fallait, par