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vailler avec madame d’Ives ; il va être onze heures.

Nous reprîmes le même chemin pour rentrer à la maison. Comme en venant, nous gardions le silence et j’abattais avec une baguette les têtes des fleurs, mais Hania ne s’inquiétait plus de leur sort.

Notre intimité était redevenue la même qu’autrefois.

— Mon Dieu, qu’est-ce que je vais devenir ? pensai-je, quand Hania m’eut quitté.

Mes cheveux se dressaient presque sur ma tête, tant j’étais amoureux.

Le prêtre Ludvig survint à ce moment et m’emmena dans la propriété. Il me raconta en chemin une foule de choses concernant notre domaine ; mais cela ne m’intéressait pas du tout, malgré mes efforts pour avoir l’air d’écouter attentivement.

Mon frère Kaz qui, durant ses vacances, passait des journées entières dans les écuries, ou dans la forêt avec un fusil, ou en