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qui l’entourait. Enfin, je n’étais pas d’humeur à admirer les points de vue.

— Voyez comme ces arbres se reflètent superbement dans l’eau ! dit Hania.

— Je vois que tu es artiste, répondis-je, sans regarder ni l’eau ni les arbres.

— Le prêtre Ludvig m’a enseigné le dessin. Oh ! j’ai beaucoup appris pendant que vous n’étiez pas là ; je voulais même… mais qu’est-ce que cela vous fait ? Vous êtes fâché contre moi ?

— Non, Hania, je ne suis pas fâché, parce que je ne puis l’être contre toi ; mais je vois que tu te dérobes à mes questions… pourquoi raisonner ? Nous jouons tous deux au plus fin, au lieu de nous parler franchement, comme jadis. Peut-être ne sens-tu pas cela, mais moi j’en souffre, Hania !

Ces mots eurent pour résultat de nous placer dans une situation encore plus embarrassante. Cependant Hania me tendit ses deux mains, que je saisis (peut-être plus fort