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L’heure du départ vint, il souriait de même ;
Mon trouble intérieur n’avait su l’émouvoir.
Avec un son de voix d’une douceur extrême,
Il me dit : « À ce soir ! »

Le soir, le lendemain, les jours se succédèrent.
Il me fallut alors le quitter, n’emportant
Qu’un bouquet desséché, dont les débris gardèrent
Un parfum persistant.

J’en conserve un rameau, souvenir plein de charme,
Il me rappelle encor ce beau jour d’autrefois ;
Et quand je le regarde, une brûlante larme
Ruisselle entre mes doigts.

Ses lettres de jadis que j’avais tant aimées,
Dans le petit coffret dont je garde la clé,
Sont près des brins jaunis aujourd’hui renfermées,
Là, j’ai tout rassemblé.

Car à ces vieilles fleurs mon histoire ressemble
Avec son innocence & sa naïveté :
L’espoir & le bouquet se sont fanés ensemble ;
L’amour seul m’est resté.