doit aimer à se corriger. À l’exemple de la grande Marceline, dont le souvenir ne peut être évité ici à cause de l’analogie des talents signalée dès les premiers jours par les lecteurs compétents, mademoiselle Siefert procède par cris, par élans. Elle a de ces vers inoubliables, comme il en foisonne dans les Pleurs, dans Bouquets et Prières, & dans les autres recueils du même auteur. Je n’ai pas besoin d’ouvrir le livre pour les retrouver ; ma mémoire m’en fournit plus qu’il n’en faut pour la preuve :
Non, non, je ne suis pas de ces femmes qui meurent,
Et qui font ce dernier plaisir à leurs bourreaux !
Pourquoi
Ton cœur bat-il si fort, s’il ne bat pas pour moi ?
(Amour)
Ton souffle impérieux a passé sur mon âme.
Quand mon masque s’en va décollé par mes pleurs…
Ah ! toi, l’indifférent, tu souffres à ton tour !
Tu m’as trop bien appris que l’empire est aux forts.
Allons, ce sacrifice encore,
Et puis tout sera consommé !