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À M. VICTOR HUGO.


Père, qui veut chanter vous suit & vous écoute :
Ses pieds cherchent vos pas aux marges de la route
Qui mène à l’immortalité ;
Sa voix à votre voix s’éveille & vient redire
D’après vous l’hymne saint, l’impétueux délire
De l’océan, de la cité.

Poëte, qui veut vivre, étant ce que nous sommes,
Sans révolte envers Dieu, sans haine pour les hommes,
Sans remords du temps dépensé,
À votre front contemple imposante & sereine
La seule majesté qui règne en souveraine
Sur l’avenir & le passé.