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Les rues de Tokio ne sont pas pavées comme celles d’Osaka, la marche des djinrikichas y est dure, saccadée, les courses y sont d’une longueur démesurée, dès le matin je fus pris de dégoût pour cette capitale, outre cela, on ne rencontrait partout que des Japonais, employés du gouvernement, auquel l’ancien costume national était interdit, et qui vêtus à l’européenne ressemblaient à des chiens savants, des soldats manœuvrant avec les armes de précision que les négociants européens leur vendaient à gros bénéfices. J’aurais voulu pouvoir dévorer l’espace pour terminer promptement mes achats dans cette ville ; malheureusement au train dont marchaient les choses, je voyais en perspective un séjour assez long.

Bouteilles en bronze à long col. Cinq tortues si admirablement modelées que je me demande, aujourd’hui encore, si ce n’étaient pas des surmoulés sur l’animal,