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que nous désirions manger. On nous offrit des anguilles rôties sur la braise, du poulet cuit dans le saké, des œufs et l’inévitable vin de riz que notre japonais lampait à pleines tasses, si bien que nous le ramenâmes chez lui, la figure écarlate, les jambes un peu molles, mais bien ami des To-Jins (étrangers) et tout disposé à faire des ventes.

C’est chez cet homme que j’ai acheté une boîte qui, malheureusement, plus tard, à Paris, n’a pu trouver un acheteur et a été détaillée, séparée, entre plus de vingt amateurs. Quelle merveille ! quel splendide objet que cette boîte, dont le couvercle représentait des cerfs en laque d’or, broutant, sous le couvert d’Érables à feuilles rouges, au bord d’une rivière dans le courant de laquelle flottaient des feuilles tombées. À l’intérieur de la boîte, plus de cinquante objets divers, outils en miniature, boîtes à parfums, boîtes à jeu