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chands de Kioto où il avait vu, deux ans auparavant, une admirable boîte en laque qu’il n’avait pas achetée à cause du prix exorbitant de 1,500 francs qui lui en avait été demandé.

Ce marchand nous reçut avec une grande affabilité, nous offrit le thé, des gâteaux, nous ne pouvions voir les objets qu’il avait à vendre, car ils étaient tous enveloppés d’une étoffe de soie, ou d’une contre-boîte en bois léger, en outre l’estomac nous criait très haut que nous étions debout depuis six heures du matin et qu’il était plus de midi, nous priâmes donc le marchand de nous conduire à un restaurant japonais et d’y partager notre déjeuner, ce qu’il accepta sans difficulté.

La petite salle dans laquelle on nous servit était au-dessus d’un petit bras de la rivière, qui, au moyen de deux claies servant de barrage, formait un vivier dans lequel nous pouvions choisir le poisson