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nous installer pendant notre séjour, chez un Japonais, hôtelier à Osaka qui, pour le temps de l’exposition, avait ouvert à Kioto un hôtel semi-européen, Il avait simplement loué les bâtiments affectés aux bonzes desservant un grand temple, et, à l’aide de cloisons mobiles en papier peint, il avait divisé en chambres cet immense emplacement. On arrivait à l’hôtel après une ascension assez longue et une montée d’environ cent marches, mais quel coup d’œil féerique lorsque au milieu des bambous et des arbres fruitiers en fleurs, nous nous reposâmes sur la vérandah en fumant nos cigarettes ; la ville sainte du Japon, l’antique capitale si longtemps fermée, inaccessible aux Européens s’étendait sous nos pieds, les lanternes de papier peint s’allumaient de tous côtés, de tous côtés aussi s’élevaient des chants joyeux, des sons de guitares et de biwas, alternés avec les craquements des pétards chinois dont les