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servaient, au temps du vrai Japon, à recouvrir les cadeaux que s’envoyaient les Japonais, m’intéressaient beaucoup plus, je l’avoue, que les livres et les images, aussi nous en fîmes une récolte abondante, écartant cependant ceux que nous trouvions mauvais ou inférieurs et qui viennent dans les arrivages actuels comme spécimens extraordinaires d’art ancien ; nous en achetâmes plus de huit cents et nous avions l’espoir d’augmenter ce nombre à Kioto.

Décidément les Japonais n’ont qu’une mince estime pour leurs objets d’art, car c’est à des prix excessivement bas que nous nous les procurons ; il n’en est plus de même quand par hasard nous trouvons soit chez un particulier, soit chez un marchand, un objet chinois, bronze, jade, porcelaine, dessin ; le prix devient élevé et l’homme moins disposé à s’en défaire.