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(petits ornements qui enrichissent la poignée du sabre), parce que depuis l’interdiction aux Samouraïs du port de leurs deux sabres, ils se sont empressés de les démonter pour vendre les ornements, tandis qu’ils ont conservé les lames comme souvenir de la féodalité au Japon.

J’aurais pu, dans la longue rue d’Osaka où se vendent les étoffes, faire une ample moisson de gardes de sabres, car chez certains armuriers, c’était par caisses pleines qu’elles m’étaient offertes, mais je cherchais le sabre complet, la garde, que je considérais comme un fragment, ne m’intéressait pas. Qui eût supposé, à cette époque, que quelques années plus tard, des livres seraient écrits sur ces gardes, des prix énormes, payés pour les acquérir, des noms d’artistes cités, je dirai plus, des dates précises assignées à ces travaux sur différents métaux, lorsqu’à mon passage à Osaka pour quelques francs j’aurais pu