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de ses courses dans l’intérieur des trois provinces, du peu d’objets qu’il avait trouvés, le tout se réduisant à un grand et beau plat d’Imari payé 4 dollars, une paire de potiches de vieux Fizen échangée contre un alphabet français manuscrit, quelques étoffes. Il avait passé bien des journées à la manufacture des faïences à voir décorer les pièces par des artistes, tous Samouraïs, c’est-à-dire gens de noblesse, ayant le droit de porter deux sabres, mais il n’avait pu acheter un seul objet. Anciens ou modernes, les objets en vraie faïence de Satsuma sont aussi rares au Japon que les vases en Sèvres pâte tendre le sont chez nous, car ils n’ont jamais été faits pour le commerce, mais seulement pour être donnés en cadeaux par le prince. Pas une pièce n’a reçu d’autre décoration que des fleurs, des oiseaux ou des arabesques ; tous les vases, bols, etc., à décor de personnages dont l’Europe a été inondée de-