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tout où il y aurait à bibeloter dans Nagasaki, nous fit changer d’idée et nous nous endormîmes résolus à passer huit jours dans ce premier port.

Dès six heures du matin, nous étions sur pied ; dans la rue, notre Japonais nous attendait devant la porte et nous conduisait chez lui. Élégante et propre, était sa petite maison, avec la boutique surélevée d’une marche et donnant sur la rue. Quelques chambres en arrière sur un petit jardin miniature. Pendant qu’on nous offrait le thé et que mon ami causait avec la femme et le bébé, moi, je regardais, je fouillais les coins du magasin. Une belle table à écrire en laque ancien avec paysage en or, un joli carquois en laque d’or, un petit plateau carré décoré de la figure de Daïkokou en laque d’or, le premier objet pour 5 dollars, l’autre pour un dollar.

Un beau Kakémono chinois, « des cailles dans les blés ». Celui-ci était d’un prix