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chandé. Parmi ces encriers, plusieurs vaudraient aujourd’hui mille francs : l’un, entre autres, représentant sur fond noir un vol d’oies sauvages en laque d’or ; l’intérieur, des roseaux sur fond de laque aventurine, une charmante petite barque en argent finement ciselé pour contenir l’eau qui sert à humecter la pierre à broyer l’encre de Chine.

Voilà mon premier achat au Japon. Le soir, à l’hôtel où nous avions fait transporter nos objets, tous deux assis sur nos lits, nous nettoyions nos boîtes, découvrant de nouvelles beautés à ces beaux échantillons de l’art japonais. Notre intention première était de continuer notre voyage avec le vapeur américain qui nous avait amenés, c’est-à-dire de partir le lendemain ; mais, le beau résultat de cette première journée, et la promesse de notre ami japonais, de nous montrer d’autres objets chez lui et de nous conduire par-