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Ami, sors du buffet ta chaude mirabelle
Éclose au pur verger de ce sombre pays.
Je me veux enivrer afin qu’entre les ailes
De la douleur qui sur mon cœur s’apesantit,

Se glissent, tendrement, des gouttes de lumière.
Je ne puis plus goûter à ce ciel incertain
Car il met trop de vent, de cendres et de terre
Dans la coupe d’azur qui vacille en mes mains.