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LE LABOUREUR


Disputant à la mort l’espace de sa terre
Et voulant pour son blé la plus large des parts,
Malgré le vent de l’Est et les cris de la guerre,
Malgré l’éternité posée sur son regard,

L’homme qui n’a vieilli que pour rendre féconde
L’immensité que lui transmirent ses aïeux,
Avec un désespoir qui la rend plus profonde,
Pousse, de tout son corps, sa charrue sous les cieux.