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contre ma poitrine et je la caresse lentement de mes larmes chaudes qui coulent, une à une, de mes yeux ensevelis.

C’est mon tour de consolation enfin ! J’étais jaloux des autres, de ne pouvoir faire comme eux !

Je crois maintenant que j’ai créé exprès de la souffrance pour le plaisir immense de la soulager.

Il n’y a plus de secours possible pourtant et cette détresse de femme va ressembler étrangement, demain, à ma détresse à moi.

Oui, je la berce l’enfant blonde du pays des neiges et des vignes comme on me berce avec des mots jolis qui sont des mensonges, des mots de comédies et de romans, des mots qui font oublier un peu, des mots qui