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dans sa gorge et elle ne se sentit que la force de courir vers la porte donnant sur la rue et d’y arriver à temps pour pleurer…

Où est-elle maintenant cette douce passante ? Les quelques jours de repos vécus ici l’ont presque sauvée. L’amour achèvera-t-il de la guérir ?

C’est elle-même qui le soir, à la veillée, m’a conté sa peine et m’a dit sa joie.


Et moi aussi je devrais vivre ! Je devrais vivre pour ce cœur qui bat loin du mien, pour ma petite amie de là-bas, aux lignes fragiles, aux cheveux dorés, aux gestes de langueur.

En quittant ma Provence, Resey Charlin m’a baisé les yeux doucement et a murmuré très tendre :