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tu sais que sans toi j’aurais peur à présent !

Mais non, je suis fou, de quoi aurais-je peur et qui viendrait me prendre ?

Les mains de Resey se sont disjointes, ses cheveux blonds se sont dénoués et j’ai brûlé toutes ses lettres.

Je suis vieux d’un amour passé. Pourquoi suis-je venu faire chanter mon âme à l’aube alors que j’entendais déjà le soir marcher sur moi ?

C’est mal, je n’aurais pas dû. Un aveugle doit demander une main pour le conduire et non un cœur pour l’adorer.


L’automne est en moi. Des feuilles qui sont des images de femmes tom-