Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/167

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vie. Il y a des mains qui vont, qui viennent, qui me volent ! Reste près de moi !

Du soleil doit monter du jardin, car devant mes yeux le gris est moins profond et de petites ombres s’y meuvent.

Il y a l’ironie d’une plus claire couleur au seuil de ma pensée plus triste.

Je suis impatient, je me lève en me faisant une rampe du dossier des chaises. Je vais jusqu’à la fenêtre appuyer, au dos de la vitre, la vision du fonds de mes yeux sur la vision du jardin que je ne distingue pas.

Le battement sonore du verre, sous mes doigts pliés, fait une petite musique orientale à laquelle se joint l’écho du bourdonnement d’un taon qui passe.