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mes yeux qui accourait déjà et j’ai voulu la chasser à tout prix, la prier de s’attarder encore… Maintenant que tout se dresse, se détache dans le rayon de la flamme, que mes regards vont dans le jour, qu’ils comprennent les couleurs et les formes, je m’illusionne à nouveau, croyant à d’autres chimères, à des mieux d’hallucination…

Pourtant, il n’y a rien à faire… Au fond, je sens que la mort de la lumière approche, que c’est une affaire de mois, de jours peut-être.

Je vis lentement l’heure de ma lente agonie… Comme les moribonds, j’ai des instants de force sublime ; mes yeux voient des loins infranchissables, fouillent dans l’inconnu jusqu’à des pensées ; puis, tout à coup,