Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.

être là, dans ce coin que je vous montre…

Je vous retrouve après un long voyage toute la même ; il n’y a guère que mes yeux qui ont vieilli !

Parlez-moi ! Je vous vois mieux quand vous me parlez.

— Je veux que vous ne souffriez pas… Il faut que votre vie soit une rue égale où il fait calme toujours. Nous promenons dans la rue et nous y promènerons si longtemps que vous ne penserez plus qu’il y a d’autres rues et que vous pourriez aller ailleurs.

Vous voulez-bien n’est-ce pas me promettre de m’aimer dans cette rue ?

— Comme ma rue vous sera monotone ! Il n’y aura pas de maisons et de fenêtres ouvertes, il n’y aura que