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La ville de l’ombre !

Elle sera à la frontière de l’éternité… Les habitants ne parleront que de la douceur et de la détresse qui mûrissent en eux.

Ils ne devront plus rien au reflet lumineux de la vie, au soleil et à l’automne ! Ils chanteront le crépuscule qui n’appartient ni au jour, ni au soir, le crépuscule des yeux qui ne labourent plus le champ de la lumière !

Ils ne diront pas aux plus jeunes : « Vous guérirez ! » Ils n’auront pas les mots de consolation vaine ; ils s’aimeront simplement dans cet autre monde, et ceux qui auront connu le soleil en parleront à ceux qui ne le connurent pas, comme des voyageurs racontent des paysages d’Italie.