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pas assourdis derrière ma porte, dans le couloir. Je songe à Paula et à Resey. Maintenant que j’ai conquis l’une, je m’en détache pour remonter vers l’autre, celle qui n’est point là et qui m’écrit.

Je m’en vais de mon cœur nouveau à mon cœur ancien. J’aime ce que je n’atteins pas directement, ce qui n’est pas en soumission d’âme, ce qui peut être encore mon désir ou l’orgueil d’une victoire à remporter.

Je mets devant mon imagination mes deux amies ; je jongle de leur confiance. Je les fais jalouses et tourmentées, méchantes et meurtries. Je les vois pleurer. Je les console en les trompant. J’écris à l’une en embrassant l’autre et je m’enfuis quand je