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ACTE IV, SCÈNE VI. 112 prendre que vous n’êtes pas insensible et idiot comme vous feigniez de l’être. Je suis content que vous ayez joué, votre père, coquin. Vous rappelez-vous votre repentir, votre respect, votre obéissance ?... Je me disais aussi ; Voilà un retour diablement subit. Je n’ai jamais entendu prononcer ces noms-là. Quoi ! les Languish de Worcestershire ! Si je puis vous plaire en ceci, c est tout ce que je désire. Hein , Monsieur l’hypocrite ! Elle louche , n'est-ce pas ? Une petite fille rousse ? Hein, chien d’hypocrite, comment osez-vous lever les yeux ? LE CAPITAINE. Je me fais violence, Monsieur, car je suis confus, vous devez le voir... MISTRISS MALAPROP. Bon Dieu, sir Anthony, un trait de lumière... Quoi ?.., Comment ?... Capitaine, c’est donc vous que je dois remercier de cette belle compilation (1) du vieux Cerbère femelle, hein ? C’était donc vous qui faisiez des réflexions mystiques (2) sur ma manière de m’exprimer. LE CAPITAINE, à sir Anthony. Mon cher Monsieur, ma modestie souffrira trop à la fiN si vous ne venez à son se- cours. SIR ANTHONY. Allons, allons, mistriss Malaprop, il faut tout oublier, tout pardonner. Mille dieux ! les choses ont pris tout à coup un tour si charmant, que je me sens dis- posé moi-même à la bonne humeur et à la galanterie. Qu’en dites-vous, mistriss Malaprop ? MISTRISS MALAPROP. Puisque vous le voulez, sir Anthony, je ne reviendrai plus sur le passé. Oui, jeunes gens, nous ne devons plus dévisager (3) que l’avenir. SIR ANTHONY, à mistriss Malaprop. Il faut les laisser en- semble; mistriss Malaprop, il leur tarde de voler dans les bras l’un de l’autre. Jack, ses joues ne sont-elles pas (1) Comparaison; en anglais les mêmes mots compilation pour compa- raison. — (a) Critiques. — ( 3 ) Envisager. Digitized by Google