il faut nous fournir de sacs de bonbons et de bouquets. (Il va à Moses.)
Sir Oliver, à part. — Des sacs de bonbons et des bouquets ! Étrivières et bastonnades !
Trip. — Ah ! à propos[1], Moses… avez-vous pu me faire escompter ce petit billet ?
Sir Oliver, à part. — Lui aussi cherche à battre monnaie !… Quelle pitié !… Lui aussi a ses embarras d’argent, ma parole, comme un grand seigneur, et monsieur a ses créanciers, ses fâcheux.
Moses. — Cela n’a pas été possible, en vérité, monsieur Trip. (Il lui remet le billet.)
Trip. — Comment diable ! vous m’étonnez. Mon ami Brush[2] l’avait endossé, et je pensais que sa signature au dos d’un billet valait de l’argent comptant.
Moses. — Non ! il n’y a pas eu moyen.
Trip. — Une petite somme, pourtant… vingt livres…[3] Écoutez, Moses, croyez-vous pouvoir me la procurer par voie d’annuité[4] ?
Sir Oliver, à part. — D’annuité ! ah ! ah ! un laquais emprunter de l’argent par voie d’annuité ! Jusqu’où va la contagion du luxe, mon Dieu !
Moses. — Oui, mais il vous faut engager vos appointements.
Trip. — Oh ! de tout mon cœur ! J’engagerai