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encore l’honneur de sa famille… Mais voici sir Peter. (Il remonte un peu.)

Sir Oliver. — Parbleu, c’est lui… Miséricorde ! il est bien changé… et il a bien l’air d’un homme marié ! On peut lire d’ici le mot mariage écrit sur sa figure.


Entre Sir Peter Teazle.

Sir Peter. — Ah ! Sir Oliver… mon vieil ami ! Soyez mille fois le bienvenu en Angleterre !

Sir Oliver. — Merci, merci, Sir Peter ! Sur ma parole, je suis heureux de vous trouver en bonne santé.

Sir Peter. — Oh ! c’est qu’il y a longtemps que nous ne nous sommes vus… quinze ans au moins, et nous avons éprouvé bien des adversités dans cet intervalle.

Sir Oliver. — Oui, j’en ai eu ma part… Mais quoi ! je vous retrouve marié, hein, mon vieux camarade ?… Allons, allons, il n’y a pas à y revenir… c’est fait… Je vous félicite donc de tout mon cœur.

Sir Peter. — Merci, merci, Sir Oliver… Oui, je suis entré dans… le sanctuaire du bonheur… Mais ne parlons pas de cela à présent.

Sir Oliver. — C’est juste, c’est juste, Sir Peter : de vieux amis qui se revoient ne doivent pas débuter par s’adresser des reproches… non, non, non…

Rowley, bas à Sir Oliver. — Prenez garde, je vous prie, monsieur…

Sir Oliver. — Eh bien… il y a donc un de mes