avec sa morale !… Vous oubliez que vous êtes avec des amis.
Joseph Surface. — Parbleu, c’est vrai !… Réservons la tirade pour sir Peter, quand je le verrai… Toutefois, c’est certainement œuvre pie d’arracher Maria à un tel libertin, qui, s’il doit être corrigé, ne peut l’être que grâce aux qualités supérieures et au savoir-faire de milady.
Snake. — Je crois, lady Sneerwell, que vous voici de la compagnie. Je vais aller copier la lettre dont je vous ai parlé… M. Surface, votre très-obéissant serviteur !
Joseph Surface, s’avançant vers Snake. — Monsieur, votre tout dévoué ! (Snake sort.) Lady Sneerwell, je suis très-fâché que vous ayez mis autant de confiance en ce drôle.
Lady Sneerwell. — Pourquoi cela ?
Joseph Surface. — Je l’ai surpris dernièrement, et à plusieurs reprises, en conférence avec le vieux Rowley, qui fut jadis intendant de mon père, et qui, vous le savez, n’a jamais été de mes amis.
Lady Sneerwell. — Et vous pensez qu’il voudrait nous trahir ?
Joseph Surface. — Rien de plus probable… Croyez-moi, lady Sneerwell, ce drôle n’a pas même le courage de son infamie… Ah ! Maria !
Lady Sneerwell. — Maria, ma chérie, comment allez-vous ?… Qui vous amène ?
Maria. — Oh ! c’est un de mes soupirants, le