nécessaire de prêcher maintenant pour réconcilier votre neveu avec Maria.
Sir Oliver. — Oui, oui, cela marche comme il faut ; et, parbleu, nous ferons les fiançailles demain matin.
Charles. — Merci, mon bon oncle !
Sir Peter. — Comment, monsieur le vaurien ! est-ce que l’on ne demande pas d’abord le consentement de la demoiselle ?
Charles. — Oh ! je l’ai demandé il y a longtemps… il y a une minute… et ses yeux m’ont dit oui.
Maria. — Fi donc, Charles !… Je proteste, sir Peter, il n’y a pas eu un mot.
Sir Oliver. — C’est bien, allons, le moins que l’on parle est le mieux… Puissiez-vous l’un et l’autre vous aimer toujours autant que cela !
Sir Peter. — Et être aussi heureux que lady Teazle et moi nous nous proposons de l’être !
Charles. — Rowley, mon vieil ami, je suis sûr que vous vous réjouissez de ma joie ; et je soupçonne que je vous dois beaucoup.
Sir Peter. — Oui, le brave Rowley a toujours dit que vous vous corrigeriez.
Charles. — Ma foi, pour ce qui est de cela, sir Peter, je ne promets rien, et c’est une preuve selon moi que j’ai l’intention de m’y mettre ; mais j’aurai là mon régent… mon charmant guide. Ah ! puis-je dorénavant quitter le sentier de la vertu, avec ces yeux-là pour m’éclairer ?