Sir Peter. — Peuh ! à quoi bon le demander ? Chaque jour qui s’écoule ne m’amène-t-il pas des épreuves nouvelles ?
Rowley. — Eh bien, je ne vais pas plus loin.
Sir Oliver. — La curiosité n’est pas mon fait non plus ; je viens vous dire seulement que j’ai vu mes deux neveux de la façon dont nous étions convenus.
Sir Peter. — Un joli couple, ma foi !
Rowley. — Oui, et sir Oliver est convaincu que votre jugement était juste, sir Peter.
Sir Oliver. — Oui, je trouve que Joseph est en effet l’homme que vous disiez.
Rowley. — Certes, comme sir Peter le disait, c’est un homme à principes.
Sir Oliver. — Et dont la conduite est conforme aux principes qu’il professe.
Rowley. — On est vraiment édifié de l’entendre parler.
Sir Oliver. — Oh ! c’est un modèle pour les jeunes gens de l’époque… Mais qu’est cela, sir Peter ? Vous ne vous joignez pas à nous pour faire l’éloge de votre ami Joseph, contre mon attente.
Sir Peter. — Sir Oliver, nous vivons dans un monde étrangement pervers, et le moins qu’on le louera sera le mieux.
Rowley. — Comment ! est-ce vous qui parlez ainsi, sir Peter, vous qui ne vous êtes jamais trompé de votre vie ?
Sir Peter. — Chansons ! Allez au diable tous les deux ! Je vois à votre air que vous savez toute l’histoire. Vous me ferez perdre la tête !