Joseph. — Monsieur, je vous demande mille pardons de vous avoir fait attendre un instant… monsieur Stanley, je crois ?…
Sir Oliver. — Pour vous servir.
Joseph. — Monsieur, je vous prie de vouloir bien me faire l’honneur de vous asseoir… Je vous en supplie, monsieur !…
Sir Oliver. — Mon cher monsieur… ce n’est pas la peine… (À part.) Beaucoup trop poli !
Joseph. — Je n’ai pas l’avantage de vous connaître, monsieur Stanley ; mais je suis heureux au dernier point de voir que vous ayez si bonne mine. Vous étiez proche parent de ma mère, je crois, monsieur Stanley ?
Sir Oliver. — Oui, monsieur… si proche parent que ma misère actuelle, je le crains, pourrait nuire à la considération de ses riches enfants ; sans cela, je n’aurais pas osé venir vous importuner.
Joseph. — Mon cher monsieur, il n’est pas besoin de vous excuser : celui qui est dans le malheur, lors même qu’il serait étranger, a le droit de revendiquer sa parenté avec les riches. Que ne suis-je du nombre de ces derniers ! Je le voudrais assurément, et qu’il fût en mon pouvoir de vous offrir seulement un léger secours.
Sir Oliver. — Si votre oncle, sir Oliver, était à Londres, j’aurais un ami.
Joseph. — Je voudrais qu’il y fût, monsieur, de tout mon cœur : je vous servirais d’avocat auprès de lui, croyez-moi, monsieur.