Le Domestique. — Monsieur, je ne l’aurais pas laissé entrer, si M. Rowley ne l’avait accompagné.
Joseph. — Bah ! imbécile ! aller supposer que je suis d’humeur maintenant à recevoir la visite de parents pauvres !… Eh bien, qu’attendez-vous pour faire monter cet individu ?
Le Domestique. — J’y vais, monsieur… Mais, monsieur, ce n’est pas ma faute si sir Peter a découvert milady…
Joseph. — Assez, Idiot ! (Le domestique sort.) Vraiment, dame Fortune n’a jamais joué jusqu’ici pareil tour à un homme de ma force. Ma réputation aux yeux de sir Peter, mes espérances sur Maria, détruites en un instant ! Je suis dans une belle disposition d’esprit pour prêter attention aux malheurs des autres ! Je me sens incapable de faire à ce Stanley même la charité d’une maxime de bienfaisance… Allons ! le voici, accompagné de Rowley. Il faut cependant que je tâche de rentrer en possession de moi-même, et d’amener sur mon visage un peu de compassion. (Il sort.)
Sir Oliver. — Comment ! il nous fuit !… N’est-ce pas lui qui sort ?
Rowley. — Si, monsieur. Mais je crois que vous êtes entré un peu trop inopinément. Ses nerfs sont sensibles à ce point, qu’il peut avoir de la peine à supporter la vue d’un parent