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Joseph. — Voyons, je vous en prie, sir Peter, faites-moi un plaisir… Je suis vraiment trop affligé du sujet qui nous occupe pour songer une minute à moi-même. L’homme que ses amis ont pris pour confident de leurs peines ne peut point…


Entre le Domestique.

Joseph. — Eh bien, monsieur ?

Le Domestique. — Votre frère, monsieur, est en train de parler à quelqu’un dans la rue, et il dit qu’il sait que vous êtes chez vous.

Joseph. — Morbleu, imbécile, je n’y suis pas… Je suis sorti pour toute la journée.

Sir Peter. — Attendez… un instant… Il me vient une idée… Ne soyez pas sorti.

Joseph. — Bien, bien, laissez-le monter. (Le domestique sort. — À part.) Il arrêtera sir Peter, en tout cas.

Sir Peter. — Maintenant, mon bon ami, rendez-moi un service, je vous en prie… Avant que Charles n’arrive, faites-moi cacher quelque part… Vous l’amènerez alors sur le chapitre que nous avons touché, et sa réponse me donnera sur-le-champ satisfaction.

Joseph. — Oh ! fi, sir Peter ! voudriez-vous me rendre complice d’un tour aussi mesquin ?… Tendre un piège à mon frère, allons donc !

Sir Peter. — Non, puisque vous dites que vous êtes sûr de son innocence ; s’il en est ainsi,