rêts. Voici, mon ami, les minutes de deux actes, sur lesquels je désire avoir votre avis. L’un lui assure la libre jouissance de huit cents livres de rente[1] pendant ma vie, et l’autre ma fortune entière après ma mort.
Joseph. — Sir Peter, c’est en vérité se conduire avec une générosité… (À part.) Pourvu que cela ne me fasse pas perdre le fruit de mes leçons à lady Teazle !
Sir Peter. — Oui, j’y suis déterminé, elle n’aura plus sujet de se plaindre. Cependant, je ne voudrais pas qu’elle connût encore d’ici à quelque temps cette nouvelle preuve de mon affection.
Joseph, à part. — Ni moi, s’il y avait moyen.
Sir Peter. — Et maintenant, mon cher ami, parlons un peu, si vous voulez, de vos espérances sur Maria. Où en êtes-vous ?
Joseph, à voix basse. — Oh ! non, sir Peter ; une autre fois, je vous prie.
Sir Peter. — Je suis vraiment chagrin de voir le peu de progrès que vous paraissez faire dans son cœur.
Joseph, bas. — Je vous en prie, monsieur, laissons cela. Que sont mes propres mécomptes, lorsque votre bonheur se discute ! (À part.) Ô rage ! tout m’échappe à la fois.
Sir Peter. — Et, bien que vous m’ayez tant recommandé de ne pas faire connaître votre passion à lady Teazle, je suis sûr que, dans l’espèce, elle ne vous est pas hostile.
- ↑ 20,000 francs.