Charles. — Ah ! mon vieux Rowley ! vous arrivez à propos pour prendre congé de vos anciennes connaissances.
Rowley. — Oui, j’ai appris qu’ils étaient vendus. Mais j’admire votre constante tranquillité d’esprit au milieu de telles misères.
Charles. — Eh bien, c’est là le hic ! Je suis tellement entouré de sujets d’affliction, que je n’ai pas le loisir de me désoler ; mais tout viendra en son temps, la fortune et la mélancolie. Cependant, j’imagine que vous êtes étonné de voir que je ne suis pas plus triste en me séparant de la foule de tous mes proches parents ; assurément, c’est très-chagrinant ; mais pourquoi serais-je ému, quand eux-mêmes ne bronchent pas ?
Rowley. — Il n’y a pas moyen d’obtenir que vous soyez sérieux un moment.
Charles. — Si, ma foi, je le suis à présent. Tenez, mon brave Rowley, tenez, allez m’escompter cette valeur, et prélevez cent livres que vous ferez immédiatement tenir au vieux Stanley.
Rowley. — Cent livres ! considérez un peu…
Charles. — Sacrebleu, épargnez-moi vos observations : les besoins du pauvre Stanley sont pressants et, si vous ne vous hâtez, nous aurons la visite de plus d’une personne ayant plus droit que lui à cet argent.
Rowley. — Ah ! justement ! je ne cesserai de vous rebattre les oreilles du vieux proverbe…
Charles. — « Soyez juste avant d’être géné-