Charles. — Quoi, ça ?… Oh ! c’est mon oncle Oliver, avant son départ pour les Indes.
Careless. — Votre oncle Oliver !… Parbleu, vous ne serez donc jamais cousins, Charles. Il me fait l’effet, à moi, du plus rébarbatif coquin que j’aie jamais vu, avec son œil implacable et sa satanée physionomie d’oncle prêt à vous déshériter ! C’est un vieux corsaire endurci, je vous le garantis. N’est-ce pas votre avis, mon petit Premium ? (En lui frappant sur l’épaule.)
Sir Oliver. — Non pas, monsieur, sur mon âme ; je lui trouve une aussi honnête physionomie qu’à personne ici, mort ou vif… Mais je suppose que l’oncle Oliver est compris dans le tas ?
Charles. — Non pas, s’il vous plaît ; je ne veux pas me défaire du pauvre Noll. Le vieux bonhomme a été trop gentil pour moi, et, parbleu, je garderai son portrait tant que j’aurai une chambre où le mettre. (Il passe.)
Sir Oliver, à part. — Le drôle est mon neveu, après tout. (Haut.) Cependant, monsieur, j’ai une sorte de caprice pour ce portrait.
Charles. — J’en suis bien fâché, mais vous ne l’aurez certainement pas… Bonté divine, n’en avez-vous pas assez comme cela ?
Sir Oliver, à part. — Je lui pardonne tout. (Haut.) Voyons, monsieur, quand il me passe une fantaisie par la tête, je ne regarde pas à l’argent. Je vous donnerai de celui-là autant que de tout le reste.
Charles. — Assez sur ce chapitre, monsieur