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dans le dessein de les jeter dans la mer, cette nuit même. En même temps je m’assis sur le rivage, et je me mis à nettoyer et à arranger mes appareils de chimie.

Jamais révolution n’avait été plus complète que celle qui avait eu lieu dans mes sentimens depuis le soir de l’apparition du Démon. Auparavant, j’avais considéré ma promesse avec un profond désespoir, mais comme un engagement qui devait être rempli, quels qu’en fussent les résultats, maintenant il me semblait que le voile qui était sur mes yeux avait été arraché, et je voyais clairement pour la première fois. L’idée de recommencer mes travaux ne se présen-