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mon courage, et j’ouvris la porte de mon laboratoire. Les débris de la créature qui était à moitié terminée, et que j’avais détruite, étaient dispersés sur le plancher ; en les voyant, j’éprouvai presque le même sentiment, que si j’avais déchiré en lambeaux la chair vivante d’un être humain. Je m’arrêtai pour me recueillir, et j’entrai, après un moment, dans la chambre. J’en enlevai les instrumens d’une main tremblante ; mais je réfléchis qu’il ne fallait pas y laisser les débris de mon ouvrage pour exciter l’horreur et le soupçon des paysans ; et, en conséquence, je les mis dans un panier avec une grande quantité de pierres, et je les emportai