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dont j’étais chargé. Je comptais avoir besoin, pour former une femme, de plusieurs mois d’une étude profonde et de recherches pénibles. J’avais entendu parler de quelques découvertes faites par un philosophe anglais, et dont il était nécessaire que j’eusse connaissance. Quelquefois je pensais à obtenir le consentement de mon père pour visiter l’Angleterre et m’instruire de ces nouvelles découvertes ; mais je m’effrayais de toute espèce de retard, et je ne pouvais me résoudre à troubler la tranquillité qui commençait à rentrer dans mon âme. Ma santé, qui jusqu’alors avait décliné, était maintenant bien rétablie ; et mon courage ne s’affermissait pas moins, lorsque je n’avais pas