Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/260

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ma mort, afin que je ne pusse causer de plus grands malheurs ; et cependant, si, par une puissance qui m’est inconnue, tu n’as pas encore cessé de penser et de sentir, tu ne peux désirer que je vive pour mon malheur. Quelque fût ta position, mes tourmens étaient encore plus cruels que les tiens ; car les pointes aiguës du remords ne peuvent cesser d’envenimer mes blessures, jusqu’à ce que la mort les ferme à jamais.

» Mais bientôt, s’écria-t-il avec un enthousiasme terrible et solemnel, je mourrai ; je ne sentirai plus ce que j’éprouve maintenant. Bientôt ces douleurs cuisantes seront éteintes. Je mon-