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versité et un égoïsme que personne n’aurait pu égaler. Il a immolé mes amis ; il a voué à la mort des êtres qui jouissaient de deux biens inestimables, le bonheur et la sagesse ; et je ne sais où s’étanchera cette soif de vengeance. Malheureux lui-même de ne pouvoir faire le malheur des autres, il fallait qu’il mourût Mon devoir était de lui donner la mort, mais j’ai succombé. Conduit par l’intérêt et des motifs coupables, je vous ai demandé de prendre mon ouvrage s’il n’était pas terminé ; je renouvelle cette prière à présent que je ne suis guidé que par la raison et la vertu.

» Cependant je ne puis vous