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les mêmes dangers ; et, en dépit de moi-même, il me remplit d’heureux augures. Les matelots mêmes sentent le pouvoir de son éloquence : lorsqu’il parle, ils reprennent courage ; il ranime leur énergie ; et, en entendant sa voix, ils croient que ces vastes montagnes de glace sont des môles, qui pourront s’évanouir et céder aux résolutions de l’homme. Ces sentimens sont passagers ; leur attente étant chaque jour retardée, ils passent de l’espoir à la crainte, et de la crainte au désespoir. J’ai bien peur que cela ne finisse par une mutinerie ».