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et réaliser la création d’un homme.

» Même à présent, je ne puis me souvenir sans émotion, des rêveries qui m’occupaient avant la fin de mon ouvrage. Je foulais le ciel dans ma pensée, tantôt fier et joyeux de ma puissance, tantôt impatient d’en contempler les effets. Dès mon enfance, j’avais nourri de hautes espérances et une ambition sublime ; mais combien je suis abaissé ! Ah ! mon ami, si vous m’aviez connu tel que j’étais autrefois, vous ne me reconnaîtriez pas dans cet état de dégradation. Rarement la tristesse pénétra dans mon cœur ; je semblais porté par une haute des-