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et les diverses nuances du ciel. « Voilà ce qui s’appelle vivre, s’écriait-il ; maintenant, je jouis de l’existence ! mais toi, mon cher Frankenstein, pourquoi es-tu abattu et mélancolique » ? Il est vrai que j’étais en proie à des pensées si tristes, que je n’apercevais ni l’étoile du soir, ni le lever du soleil dont les rayons dorés se réfléchissaient dans le Rhin. — Et vous, mon ami, vous trouveriez bien plus de plaisir à lire le journal de Clerval, qui observait le pays avec l’œil du sentiment et du bonheur, qu’à écouter mes réflexions. Moi, malheureux, j’étais poursuivi par une malédiction qui fermait tout accès à la joie.

Nous étions convenus de des-