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alliez vers le sud, à me livrer encore à la merci des mers, plutôt que d’abandonner mon projet. J’espérais vous engager à me céder une barque au moyen de laquelle je pusse encore poursuivre mon ennemi ; mais vous vous dirigiez vers le nord. Vous me prîtes à bord au moment où mes forces étaient épuisées, au moment où j’allais périr de l’excès de mes fatigues : mais je crains encore la mort Car ma mission n’est pas terminée.

Ah ! quand donc serai-je conduit vers le Démon par le génie qui me guide ? Quand donc me laissera-t-il goûter le repos que je désire si vivement ; ou bien, faut-il que je meure, et qu’il survive ? Si je