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morceau de glace qui diminuait continuellement, et me préparait ainsi la mort la plus affreuse.

Pendant plusieurs heures, je fus en proie à cette crainte : je perdis la plupart de mes chiens ; et j’étais moi-même au moment de succomber à tant de détresse, lorsque je vis votre vaisseau qui était à l’ancre, et qui me donna l’espoir d’obtenir du secours et de conserver ma vie. J’étais loin de penser que des navires fussent venus aussi loin au nord, et je fus étonné d’en voir un. Je défis aussitôt une partie de mon traîneau, et je m’en servis en guise de rames ; de cette manière je pus, avec une fatigue infinie, diriger mon radeau vers votre vaisseau. J’étais décidé, si vous