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absence, et à revenir libre, s’il était possible. Agité de tristes pensées, je passai devant un grand nombre de sites beaux et majestueux ; mais mes yeux étaient fixes et inattentifs. Je ne pensais qu’au terme de mes voyages, et à l’ouvrage qui allait m’occuper pendant ce temps.

Après quelques jours d’une complète indolence, j’arrivai à Strasbourg où j’attendis Clerval pendant deux jours. Il arriva. Hélas ! quel contraste entre nous ! Il s’animait à chaque scène nouvelle ; il était content en admirant les beautés du soleil couchant, et plus heureux encore lorsqu’il le voyait se lever et commencer un nouveau jour. Il me montrait les variétés du paysage,